Qu’est-ce que ce blog ? L’appel à convergence

Le site internet du réseau Stop artificialisation fait ses premiers pas sur la toile à la suite des 1ères rencontres de convergence des luttes contre l’artificialisation des terres nourricières qui ont eu lieu du 9 au 11 mars 2012 à Notre Dame des Landes (44).

Ce site internet contribuera à rendre visible ces luttes à un public plus large tout en développant des solidarités entre elles.

 

L’appel à convergence

Fin 2011, à l’initiative entre autres de la Confédération paysanne, des collectifs, associations et individuEs se sont concertéEs avec pour objectif de créer un réseau des luttes contre l’artificialisation des terres et un évènement au Printemps.

Voici l’appel lancé fin janvier 2012 pour 3 jours de convergence qui constituent une première étape vers le lancement de ce réseau :

 

APPEL POUR UNE RENCONTRE DE CONVERGENCE DES LUTTES CONTRE L’ARTIFICIALISATION DES TERRES NOURRICIÈRES

Du 9 au 11 mars 2012 à Notre Dame des Landes (44)
Les attaques sur le foncier agricole sont toujours plus préoccupantes. Des quelques macro-projets d’aménagement du territoire (LGV, autoroutes, lignes THT…) très voraces en terre aux innombrables petits projets de bétonnage de quelques hectares, ce sont chaque année plus de 70 000 hectares de terres qui sont saccagées en France.
Au-delà des politiques d’affichage toujours plus vertes, des municipalités avec leur PLU (Plan Local d’Urbanisme) jusqu’à l’Etat et son Grenelle de l’environnement, les décideurs donnent raison au béton : les zones artisanales, industrielles et commerciales et les grandes infrastructures telles que les LGV, les lignes THT et autre aéroport grignotent un peu plus chaque jour l’espace rural.
Tout ce bétonnage résulte des mêmes logiques : il est nécessaire à l’expansion du capitalisme, basé sur l’accroissement perpétuel des activités et des flux économiques, la privatisation des ressources, le contrôle de l’espace et des individus. Le bétonnage est présenté comme indispensable, quitte à invoquer encore et toujours la crise et faire du chantage à l’emploi, pour les faire accepter.

 

Face à ces attaques, des luttes s’organisent : ici on se bat contre l’installation d’un énième hypermarché ; ailleurs, un collectif de jardiniers urbains occupe une friche maraichère destinée à l’écobéton d’un nouveau quartier « durable » ; là-bas, des paysan-ne-s, villageois et citadins résistent contre une nouvelle LGV ou un aéroport pour garder leurs terres, pendant que d’autres les occupent pour y développer une activité maraichère… Les pratiques sont diverses,
de la lutte juridique à l’occupation de terres, de la manifestation publique au coup d’éclat médiatique, du lobbying institutionnel jusqu’au sabotage.

 

Lutter contre le béton, c’est bien sûr préserver une ressource naturelle non renouvelable primordiale au maintien d’un potentiel nourricier. Mais ces luttes sont au carrefour de bien
d’autres enjeux sur lesquels s’unir, croiser des problématiques et penser des stratégies communes : c’est se battre pour l’accès à la terre, rendu difficile – entre autre – du fait de la spéculation qu’entraine cette pression foncière. C’est remettre radicalement en question le système agricole, les modes de production et plus généralement l’industrie agroalimentaire. C’est défendre des terres pour l’agriculture paysanne mais aussi des terres pour des jardins familiaux ou collectifs en ville nécessaires pour satisfaire un droit légitime à l’autoproduction.
A l’appel de la Confédération Paysanne et d’autres collectifs /associations actifs sur leur territoire, nous appelons à une rencontre de convergence des luttes contre l’artificialisation des terres nourricières, les 9, 10 et 11 mars 2012, à Notre-Dame-des-Landes (44) sur les terres menacées par le nouvel aéroport de Nantes.
Cette rencontre aura pour objectif de favoriser la connexion, les échanges entre différentes luttes locales et des pratiques de chacune.

 

Elle se veut être également un espace de mise en réseau pour mieux comprendre les enjeux liés à nos luttes, les faire sortir de leur
situation locale, découvrir la diversité des pratiques qui y sont liées, penser les convergences et nous renforcer dans nos combats respectifs.

Appel à une convergence des luttes contre l’artificialisation des terres nourricières